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法朗克 / 雨果:交響詩《魔神》感想及解析

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這是我擁有的CD版本。

法朗克:交響詩《魔神》César Franck: Symphony Poem《Les Djinns》

法國作曲家法朗克César Franck(1822-1890)管絃樂與鋼琴的交響詩《魔神》《Les Djinns》,無論是從純音樂性質來聆聽這一闕交響詩,或是藉由音樂詮釋來了解詩句的原本含意,都是一闕相當偉大的作品。 

樂曲從一開始就即進入戲劇性高潮,營造山雨欲來的鬼魅氣氛,魔神的鋼琴主題響起時,我的心情猶如波濤般的起伏蕩漾,悸動不已。

其中鋼琴獨奏部分並非單獨表現魔神本身。樂段主題象徵才是營造魔神來臨形象!想要知道樂曲意涵,還是要閱讀雨果的詩篇才能窺知一二。

以下為法朗克:交響詩《魔神》全曲
Tatiana Brizhaneva, Piano
Georgios Galanis, Conductor
Academy Chamber Soloists (AKS)

November 15, 2013
Academy of Performing Arts in Prague, Martinu Hall
Prague, Czech Republic 

法朗克《魔神》改編至法國詩人雨果 Victor Hugo (1802-1885)《東方詩集》中的《魔神》篇,如果要了解樂曲的全貌精神,就務必要欣賞此詩,但可惜我不諳法文,雖然找到了原文《魔神》原著,但網路卻無論如何也找不到中文翻譯。

在不得已的狀況下,我用Google翻譯出詩句大概的雛形。
不過Google翻譯出來的文字是根本無法通順閱讀的,於是我再進行微幅修改;當微幅修改後,發現詩的本身支離破碎,若要堅持不違背本意之下修改,我已江郎才盡無法繼續,所以只好以自己的意思猜測作者可能想表達的情境來進行修改。

所以,以下中文翻譯大致上來說,全詩的整體涵義及一字一句翻譯已經很不精準的添油加醋或適度刪除,也有機會整句都完全是我自行改編的。若違背大師本意,請各位見諒。 

但為了回歸原著精神,我將在最下方貼上原文對照,懂法文的朋友可以自行參酌。

《魔神》 維克多雨果
收錄於東方詩集1929 

靜默的牆壁,在這個城市和港口,
死亡總是伴隨著。

灰色的海面,
風勢打破所有人的倦意。

這片平原上即將激盪起不平凡的遭遇...
深夜中瀰漫散發的氣息。

氣息像似幽魂殭屍猛烈的攻擊,
燃燒成一片火海破壞侵襲著! 

高亢的聲音聽來像鐘聲。

跳躍的矮人正在疾馳。
他似是逃跑,匆匆而過,
然後踩踏一隻腳在這一輪結束時又跳起舞來。

謠言蜂擁而至。
迴聲重複著。 

這就像一個被詛咒修道院的鐘聲;
一群人發出聲音,
蠕動滾動,有時崩潰頹倒,有時會慷慨激昂。

噢天哪!這是墳墓的聲音!

魔神!他們發出的聲音真是太驚人了!
讓我們在深不見底樓梯的螺旋下逃脫。

我周圍的光亮已漸熄滅,
欄杆的陰影,沿著牆壁爬到了天花板上。 

正是魔神群體經過,他們吹著口哨!
紫杉樹拔起破碎,像燃燒的松樹般碎裂開。

他們豢養的羊群,沉重而快速,
在空曠的空間中飛翔,似是一片生動的雲朵,

向側翼傳來一道閃光。 
他們慢慢接近!趕緊把榫鎖關上!

在房間裡,我們鳴笛驅趕。

外面充斥吵雜的噪音!
吸血鬼、奇獸,一群醜陋的軍隊!

屋頂的橫梁貼滿了奇異物及濕草,
老舊生鏽的門顫抖著,漸將其鉸鏈連根拔起! 

地獄的叫聲!鬼哭神號!
可怕的一群魔神,被不知名的力量推動,

毫無疑問,我希望上帝降臨在這裡解救我。

牆在黑團下面變成彎曲。
房子似在哭泣,蹣跚著向前傾,
看起來好像從地上撕下來的一片葉子,
因為它們正在狩獵,
勁風無情的捲動著。

上帝!如果祢從晚上這些不潔的惡魔中的手救了我
我會將禿頂的前額匍匐,跪在你的神聖香爐之前!
確保在這些魔神從門上離去,它們吐出的火舌及雌牙裂嘴的呼吸,
還有咆哮、長著翅膀的惡魔,都能無功而返的消失。

他們真走了! 他們的成群結隊飛走了、逃跑了,
他們停止摧毀了這裡。

但他們卻接二連三的攻擊遠方。
空氣中瀰漫著一連串的聲音,
在之後的森林裡迴盪,
搖動著所有的大橡樹,
在他們製造的火焰之下慘忍的彎曲!

從他們遙遠的翅膀節拍判斷,聲響漸遠離去,

但如果在大平原中遭遇他們,
發現了我們的脆弱,可能會被當作螞蚱吞噬。 

就算使嗓子喊叫,可能也會恰如一粒閃耀冰雹消逝在屋頂吧!

奇怪的音波漸漸地又回到我們身旁,

阿拉伯人的喇叭響起時,
海灘上的一首歌瞬間響起,

而夢想中的孩子
在黑暗中,成為金箔般的珍貴。

葬禮的魔神,
死亡的兒子,

按著他們的步驟;
他們的群體隆隆聲;

深刻的低語,
我們看不到的另一波盡頭。 

這種模糊的聲音安息了,
它是層疊波浪的邊際,
抱怨幾乎熄滅消失,

一個聖人終也會成為一個死去的軀殼。

我們懷疑那天晚上...... 
我聽見什麼?
一切都在逃避嗎?
但都過去了。

空間已消除了雜音。 

1828年8月12日。
維克多雨果。


法文原文

Titre : Les Djinns
Poète : Victor Hugo (1802-1885)
Recueil : Les orientales (1829)

Murs, ville

Et port,

Asile

De mort,

Mer grise

Où brise

La brise,

Tout dort.

Dans la plaine

Naît un bruit.

C'est l'haleine

De la nuit.

Elle brame

Comme une âme

Qu'une flamme

Toujours suit !

La voix plus haute

Semble un grelot.

D'un nain qui saute

C'est le galop.

Il fuit, s'élance,

Puis en cadence

Sur un pied danse

Au bout d'un flot.

La rumeur approche.

L'écho la redit.

C'est comme la cloche

D'un couvent maudit ;

Comme un bruit de foule,

Qui tonne et qui roule,

Et tantôt s'écroule,

Et tantôt grandit,

Dieu ! la voix sépulcrale

Des Djinns !... Quel bruit ils font !

Fuyons sous la spirale

De l'escalier profond.

Déjà, s'éteint ma lampe,

Et l'ombre de la rampe,

Qui le long du mur rampe,

Monte jusqu'au plafond.

C'est l'essaim des Djinns qui passe,

Et tourbillonne en sifflant !

Les ifs, que leur vol fracasse,

Craquent comme un pin brûlant.

Leur troupeau, lourd et rapide,

Volant dans l'espace vide,

Semble un nuage livide

Qui porte un éclair au flanc.

Ils sont tout près ! — Tenons fermée

Cette salle, où nous les narguons.

Quel bruit dehors ! Hideuse armée

De vampires et de dragons !

La poutre du toit descellée

Ploie ainsi qu'une herbe mouillée,

Et la vieille porte rouillée

Tremble, à déraciner ses gonds !

Cris de l'enfer! voix qui hurle et qui pleure !

L'horrible essaim, poussé par l'aquilon,

Sans doute, ô ciel ! s'abat sur ma demeure.

Le mur fléchit sous le noir bataillon.

La maison crie et chancelle, penchée,

Et l'on dirait que, du sol arrachée,

Ainsi qu'il chasse une feuille séchée,

Le vent la roule avec leur tourbillon.

Prophète ! si ta main me sauve

De ces impurs démons des soirs,

J'irai prosterner mon front chauve

Devant tes sacrés encensoirs !

Fais que sur ces portes fidèles

Meure leur souffle d'étincelles,

Et qu'en vain l'ongle de leurs ailes

Grince et crie à ces vitraux noirs !

Ils sont passés ! — Leur cohorte

S'envole, et fuit, et leurs pieds

Cessent de battre ma porte

De leurs coups multipliés.

L'air est plein d'un bruit de chaînes,

Et dans les forêts prochaines

Frissonnent tous les grands chênes,

Sous leur vol de feu pliés !

De leurs ailes lointaines

Le battement décroît,

Si confus dans les plaines,

Si faible, que l'on croit

Ouïr la sauterelle

Crier d'une voix grêle,

Ou pétiller la grêle

Sur le plomb d'un vieux toit.

D'étranges syllabes

Nous viennent encor ;

Ainsi, des Arabes

Quand sonne le cor,

Un chant sur la grève

Par instants s'élève

Et l'enfant qui rêve

Fait des rêves d'or.

Les Djinns funèbres,

Fils du trépas,

Dans les ténèbres

Pressent leurs pas ;

Leur essaim gronde ;

Ainsi, profonde,

Murmure une onde

Qu'on ne voit pas.

Ce bruit vague

Qui s'endort,

C'est la vague

Sur le bord ;

C'est la plainte,

Presque éteinte,

D'une sainte

Pour un mort.

On doute

La nuit...

J'écoute : —

Tout fuit,

Tout passe ;

L'espace

Efface

Le bruit.

Le 12 août 1828.
Victor Hugo.

文2018.8.10
增修2022.5.13

CC BY-NC-ND 2.0